C’est la technologie qui a le vent en poupe sur le marché du stockage ! Le SSD est en passe de dépasser le sacro-saint HDD. Et cela a son importance en matière de récupération de données, car la méthodologie n’est pas la même.
1. Des performances nettement accrues
Ça décoiffe ! C’est l’effet que procure un SSD pour un utilisateur habitué au classique HDD. Et pour cause : un SSD est environ dix fois plus rapide ! Quand un disque dur mécanique copie entre 100 et 175 Mo par seconde, un modèle SSD procède en écriture à un débit de 300 à 1500 Mo/s. En lecture, un HDD plafonne à 200 Mo/S quand un SSD peut atteindre 3200 Mo/s. En effet, pas de temps de latence pour que la tête de lecture se positionne au-dessus de plateaux en rotation. L’interface NVMe a d’ailleurs été mise en place sur les PC pour s’adapter aux performances du SSD afin de permettre une communication plus fluide par rapport au traditionnel SATA.
Conséquence : avec un SSD, votre ordinateur démarre plus vite. Le temps d’ouverture s’en trouve fortement réduit, de même que le temps de lancement de vos applications et le chargement de vos fichiers. Idem lorsque vous surfez sur internet, les fichiers en cache ne freinent pas votre navigation. Un vrai confort d’utilisation et un vrai plus pour votre productivité.
2. Une meilleure résistance aux chocs et autres facteurs
Voilà un critère directement en lien avec la problématique de la récupération de données sur un disque dur. Les pannes mécaniques sont causées par des chocs – chute accidentelle par exemple – ou par une exposition prolongée à une température élevée. Sur un disque dur HDD, ces situations entraînent en effet des dommages physiques sur les têtes de lecture, les plateaux et les autres éléments mécaniques.
L’idée n’est pas d’affirmer qu’un SSD est indestructible. Mais force est d’admettre que ce type de support de stockage résiste mieux aux chocs et aux variations de température. Et pour preuve : il est rare que la mémoire d’un smartphone cesse de fonctionner malgré les multiples chutes que vous faites subir à votre téléphone portable ! Une raison évidente explique la solidité du SSD : l’absence de pièces mécaniques. Cela le rend plus tolérant aux chutes et aux vibrations. Autre conséquence : il ne produit presque pas de chaleur, ce qui limite drastiquement les risques de surchauffe. Quant à l’usure naturelle du SSD – les cellules ayant un nombre prédéfini de cycles d’écriture –, elle est combattue par les nouvelles technologies d’optimisation visant à mieux disperser les données sur l’ensemble des cellules : la fonction de « wear levelling ».
3. Un plus large panel de formats
Le disque dur SSD repose sur une technologie de stockage particulière : la mémoire Flash. Les données sont stockées dans des cellules de mémoire et n’ont pas besoin d’alimentation électrique pour être conservées, il s’agit d’une mémoire « non volatile ». Ce type de mémoire se décline donc sous forme de disque dur interne ou externe, sur un ordinateur de bureau ou un laptop. Mais on retrouve aussi cette mémoire Flash dans de nombreux autres appareils : smartphones, tablettes, baladeurs numériques, consoles de jeux vidéo, ainsi que l’incontournable clé USB.
Cette variété des supports n’a pas d’équivalent avec le disque dur mécanique, qui ne peut se décliner que dans quelques formats. Et même sur le segment des format type « disques durs », ce sont les SSD qui ont pris le pas sur les HDD au niveau mondial en 2020 d’après les données de Trendfocus. D’ailleurs, Microsoft pousse les fabricants à privilégier la mémoire Flash pour faire tourner son système d’exploitation Windows 11 sur PC. Dans les data centers, le SSD grignote les parts de marché du HDD et devrait inverser le rapport de force d’ici 2025 d’après le vice-président de la division « data storage » chez Huawei.
4. Sur les SSD, le contrôleur fournit la marche à suivre en cas de panne
La récupération de données sur un disque dur SSD victime d’une panne diffère de l’opération sur un modèle HDD classique. Ici, pas de carte PCB, de moteur ou de tête de lecture à remplacer pour pouvoir cloner les données. Avec la mémoire Flash, lorsque le SSD n’est pas détecté par l’ordinateur, il est nécessaire de dessouder les composants pour extraire les données avant de reconstituer dans un second temps les fichiers. Pour cela, il va falloir appliquer la logique du contrôleur, ce microprocesseur par lequel transitent toutes les informations. C’est lui qui répartit les données dans les différentes cellules à la manière d’un système RAID.
C’est la connaissance de ce contrôleur qui permet à un professionnel de la récupération de données de reconstruire les fichiers perdus. Le modèle du contrôleur va en effet fournir la méthodologie à suivre pour reconstituer l’ordre des données.
Avec la progression des ventes de disques durs SSD, les professionnels de la récupération de données peuvent s’appuyer sur une connaissance accrue des contrôleurs qui va faciliter la restitution des fichiers en cas de panne physique.
En cas de panne logique, le bon réflexe demeure de confier son disque dur SSD à un laboratoire spécialisé pour maximiser ses chances de récupérer l’intégralité de ses fichiers.