Clé USB ou carte SD pour le stockage de données ?
Ce sont des supports de stockage amovibles, ils possèdent tous deux un format ultra-compact, utilisent la mémoire flash et sont apparus en même temps en 2000 : eux, ce sont la clé USB et la carte SD. Derrière leur taille miniature se cachent de très fortes capacités de stockage, jusqu’à 2 To. S’il ne devait en rester qu’un, lequel faudrait-il choisir ? Notre comparatif critère par critère.
Format : l’uniformité contre l’originalité
A ce degré là de miniaturisation, on compte en millimètres et en grammes. Les cartes SD présentent toutes le même format (2,4 x 3,2 x 0,2 cm) et le même poids (2 grammes) et pour cause : elles s’insèrent dans un slot standardisé. Du côté des clés USB, hormis le connecteur qui permet de les insérer dans un port spécifique, la liberté est donnée aux constructeurs de proposer les designs les plus originaux. Résultat : un format plus long de quelques centimètres généralement, et un poids d’une dizaine de grammes. Dans les deux cas, le risque est surtout de perdre ces petits supports de stockage en raison de leur taille réduite. La clé USB a l’avantage d’être à ce titre plus volumineuse et de pouvoir s’utiliser en porte-clé.
Capacité et performances : avantage clé USB
Cartes SD et clés USB peuvent atteindre 2 To. Pour les cartes mémoires, c’est néanmoins une réalité théorique : les modèles SDXC (pour extended capacity) les plus fournis atteignent 512 Go, alors que l’on trouve effectivement des clés USB 2 To en vente.
Outre la capacité maximale, la « mémorette » domine la carte SD en termes de débit : l’USB 3.1 permet d’atteindre des vitesses de transfert de près de 1,3 Go/s. La carte SD la plus rapide, équipée de l’interface UHS-II, propose une vitesse de lecture de 312 Mo/s, moins de la moitié de la norme USB 3.0 (640 Mo/s). A noter que les classes des cartes SD indiquent la vitesse minimale d’écriture : un modèle de classe 10 dispose ainsi d’une vitesse minimale de 10 Mo/s.
Usages : la carte SD est plus nomade
Les ports USB sont l’apanage des ordinateurs, alors que les appareils nomades (smartphones et tablettes) disposent plus volontiers de slots pour cartes SD. Les cartes mémoires permettent alors d’étendre la capacité de stockage de ces appareils (notamment sous Android). La carte SD est par ailleurs incontournable dans les appareils photos et caméscopes. Sa vocation première est d’ailleurs davantage d’être le disque dur des appareils numériques qu’un support de stockage amovible.
La clé USB est cantonnée à ce rôle, pour transporter des données d’un ordinateur à un autre principalement.
Durabilité : une question de technologie
Étant moins sujette au transport, la carte SD est généralement moins exposée aux chutes qu’une clé USB. Mais lorsqu’elle tombe, la carte SD est souvent plus difficile à retrouver. Elle est toutefois réputée plus robuste, bien que la clé USB soit relativement résistante aux chocs et à la poussière. Ce qui détermine réellement leur durée de vie, ce sont leurs cycles d’écriture-effacement : jusqu’à 100 000 pour les modèles utilisant la technologie SLC, qui consiste à stocker 1 octet par cellule (contre 2 en MLC) lire notre article sur les technologies SLC, MLC, TLC. Egalité donc sur ce point, comme pour celui des risques de pertes de données. La mémoire flash d’une carte SD et d’une clé USB n’apprécie pas une éjection brutale en cours d’utilisation. L’autre cause majeure de données supprimées provient d’une fausse manipulation, d’un formatage ou d’une corruption de la partition.
Le choix d’un support de stockage amovible dépend donc en priorité des usages souhaités. Pour se prémunir des mauvaises surprises, il faut éviter d’y stocker des données sensibles en raison du risque de l’égarer, mais aussi placer le curseur vers les performances et la technologie SLC plutôt que vers la capacité de stockage.